L’endométriose concernerait environ 10 % des femmes dans le monde, et 1,5 million de personnes en France.*
*Source : ministère de la Solidarité et de la Santé
Il n’existe pas une endométriose mais des endométrioses car la maladie peut revêtir plusieurs formes. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à l’endomètre (muqueuse qui tapisse le corps de l’utérus) en dehors de sa place d’origine, l’utérus. Les cellules de l’endomètre qui ne se trouvent pas à leur place continuent de suivre le cycle et se mettent à saigner lors des règles. Ces cellules peuvent venir se « greffer » sur d’autres organes génitaux, comme les ovaires ou le vagin, mais également au niveau des organes digestifs, urinaires voire, dans de rares cas, plus à distance (plèvres, poumons). Une fois l’endométriose installée, les cellules vont continuer à saigner chaque mois, provoquant une réaction inflammatoire et formant des lésions et des cicatrices.
Des symptômes variés et invalidants
Douleurs de règles violentes, douleurs pendant les rapports sexuels, problèmes digestifs, douleurs neuropathiques, fatigues chroniques, problèmes urinaires, respiratoires ou diaphragmatiques, et règles anarchiques, la liste des symptômes est longue et variée.
Trois formes d’endométriose
Aujourd’hui on ne classifie plus les endométrioses en « stades » I – II – III – IV et on parle désormais de 3 formes d’endométriose.
– L’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,
– L’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat.
– L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. L’endométriose profonde peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), représenté majoritairement par la face antérieure du rectum et la jonction recto-sigmoïdienne, la vessie (10 %), les uretères (3 %) et au delà de la cavité pelvienne, le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon terminal pour les localisations les plus fréquentes.
Il existe également des formes d’endométriose extra pelvienne (endométriose diaphragmatique et thoracique notamment).
Sources : Définitions issues des Recommandations pour la pratique clinique de l’endométriose (RPC endométriose) publiées par la Haute autorité de santé et le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) en 2018.