Une personne souffre de troubles anxieux lorsqu’elle ressent une anxiété forte et durable sans lien avec un danger ou une menace réelle, qui perturbe son fonctionnement normal et ses activités quotidiennes.
L’anxiété, un phénomène physiologique naturel
Les manifestations physiologiques de l’anxiété ou du stress (accélération du rythme cardiaque, troubles du sommeil, transpiration excessive) sont tout à fait normales lorsqu’elles interviennent en réponse à un danger ou un évènement particulier (examens, deuil, accident, etc.). Ces symptômes disparaissent en général rapidement. Mais lorsqu’ils deviennent envahissants, perturbent le quotidien et entraînent un sentiment permanent d’insécurité, on parle alors de trouble anxieux et il ne faut pas hésiter à consulter.
Il existe plusieurs types de troubles anxieux : l’anxiété généralisée, le trouble panique, les phobies spécifiques, l’agoraphobie, le trouble d’anxiété sociale et le trouble d’anxiété de séparation. Leurs symptômes, très variables d’une personne à l’autre, sont de nature :
– Psychologique : irritabilité, impulsivité, peur irrationnelle, difficulté à se concentrer, baisse des performances intellectuelles, incapacité à faire des projets, vision négative de l’avenir…
– Physique : troubles digestifs, douleurs, insomnies, fatigue, maux de tête, vertiges…
Ces troubles entraînent progressivement des comportements d’évitement d’un danger potentiel : refus de se rendre dans certains lieux, d’effectuer certaines actions, de rencontrer les autres (phobie sociale) …
Une prédisposition familiale ou génétique ?
Il n’existe pas de gènes de l’anxiété en tant que tels et bien qu’ils ne puissent pas à eux seuls expliquer l’apparition de troubles anxieux, certains gènes sont néanmoins impliqués dans le risque de l’anxiété. C’est par exemple le cas du gène du récepteur à la sérotonine 5-HT1A. On rencontre également dans certaines familles plusieurs membres atteints de troubles anxieux. Plus qu’une prédisposition familiale, on peut plutôt parler d’habitudes familiales favorisant « un apprentissage social de la peur » avec une consolidation de l’anxiété liée au manque d’interactions sociales et à la transmission de la peur de l’Autre aux enfants.
Certains évènements ou comportements à risque favorisent également l’apparition des troubles anxieux :
• Évènements traumatisants
• Consommation d’alcool ou de drogues
• Prise de certains médicaments
• Problèmes médicaux ou psychiatriques
Source : https://www.inserm.fr/