La vie d’un virus est naturellement ponctuée de mutations. Plus un virus circule, plus il dispose d’hôtes dans des environnements variés, plus il risque de muter de façon significative. Le SARS-CoV-2 a déjà connu des milliers de mutations depuis son apparition, dont la grande majorité bénigne. Lorsque les mutations atteignent des parties clés du virus, alors une nouvelle souche du virus apparaît. On peut alors parler véritablement de « variant ». Récemment, plusieurs variants du coronavirus Sars-Cov-2, potentiellement plus contagieux et déjouant mieux notre système immunitaire sont apparus.
Variant anglais : voc2020
Le « variant anglais » a été détecté, pour la première fois au Royaume-Uni, en octobre 2020. L’analyse approfondie du variant a mis en avant plusieurs mutations clés au niveau de la protéine Spike du coronavirus (mutation N501Y). C’est par cette protéine que le coronavirus s’accroche aux récepteurs des cellules humaines.
Contagiosité et dangerosité
Le variant anglais est plus contagieux mais rien ne démontre une plus grande dangerosité, si ce n’est l’augmentation des cas graves liée à une plus grande diffusion du virus. Efficacité du vaccin Après avoir réalisé des tests in vitro, les entreprises Pfizer, Moderna et AstraZeneca ont toutes trois publié des communiqués pour indiquer que les variants anglais ne compromettent pas l’efficacité de leurs vaccins, étant donné que ceux-ci ciblent plusieurs régions de la protéine Spike.
Variant sud-africain : n501y
Le variant 501.V2, dit « sud-africain », a été séquencé pour la première fois en Afrique du Sud en octobre 2020. Ce variant a quelques similarités avec le variant anglais, puisqu’il possède également la mutation N501Y.
Contagiosité et dangerosité
Comme le variant anglais, le variant sud-africain présente une plus haute transmissibilité à cause de la mutation N501Y ; sans générer pour autant des formes plus graves de la maladie Covid-19
Efficacité du Vaccin
Le variant sud-africain comporte la mutation E484K. Celle-ci est soupçonnée de réduire l’immunité obtenue par le biais de la souche classique du coronavirus, et donc de potentiellement compromettre plus durement l’efficacité des vaccins actuels. Bien que le variant sud-africain ait bel et bien un impact néfaste sur les anticorps générés par les vaccins Pfizer et Moderna, le niveau de protection global de ces vaccins reste néanmoins élevé. AstraZeneca ne s’est pas encore exprimé sur le sujet au moment où nous imprimons ces lignes.
Variants brésilien et californien
D’autres variants ont récemment émergé : le variant brésilien et le variant californien. Tous deux ont provoqué des résurgences importantes de cas dans leurs premiers foyers ; ils pourraient donc, eux aussi, être caractérisés par une plus forte contagiosité par rapport à la souche actuellement majoritaire. Ils ne semblent pas présenter de létalité accrue. Ils sont plus récents que les variants anglais et sud-africain, les connaissances restent donc encore limitées aujourd’hui.
Source : https://www.numerama.com/
